Poissons : Oméga-3 et sélenium vs Mercure

Résumé au hachoir

  • Presque un tiers des femmes auraient des taux de mercure supérieurs au seuil considéré « à risque » pour le fœtus.
  • Ce mercure provient notamment de la consommation de thon (en steak, en sushi ou en boîte)
  • Les poissons, les crustacés et les fruits de mer sont riches en nutriments, notamment d’oméga-3 utiles pour l’organisme, et de sélénium capable d’annuler la toxicité en mercure
  • Mis à part les gros poissons (comme le thon, l’espadon ou certains requins), la plupart des poissons testés montrent une balance risque-bénéfice positive

Consommer du poisson : Risques…

La consommation de poisson par les femmes enceintes et les bébés est un sujet important, car les poissons peuvent accumuler du mercure qui est toxique. Les femmes enceintes sont particulièrement à risque, car même de faibles doses de mercure peuvent avoir des conséquences à long terme pour le développement du bébé. En effet, de nombreuses études s’intéressant aux enfants, dont les mères ont consommé des poissons riches en mercure pendant la grossesse, rapportent que ces enfants ont plus de risques de développer des troubles de la mémoire, de l’attention, de l’hyperactivité1–9 et d’avoir un plus faible quotient intellectuel (de quelques points)10–12.

Une étude de 2016, échantillonnant plus de 250 femmes aux États-Unis rapporte que presque un tiers de ces femmes avaient des taux de mercure supérieurs au seuil d’une partie par million (seuil considéré « à risque » pour le fœtus)6, et les deux tiers dépassaient le seuil de 0,58 partie par million (seuil considéré plus sécuritaire par certains chercheurs)13 ! Cette étude souligne surtout que les recommandations officielles ne sont parfois pas assez précises. Par exemple, le mercure chez ces femmes provenait entre autres de thon en steak, en sushi ou en boîte. Or le thon est un poisson riche en mercure, ce qui n’est souvent pas communiqué pendant la grossesse1,6,14.

… et bénéfices

Consommer du poisson une à deux fois par semaine, ou trois à quatre fois pendant la grossesse a été associé à un meilleur développement chez l’enfant15. Les poissons, les crustacés et les fruits de mer sont des sources intéressantes de nutriments, notamment d’oméga-3 utiles pour l’organisme. Un régime riche en oméga–3 pendant la grossesse, notamment les oméga-3 DHA et EPA, a été associé chez le bébé à un meilleur sommeil16,17, à une meilleure vision18, à un meilleur développement cérébral et à un quotient intellectuel plus élevé (de quelques points)10,19–21. Un tel régime aurait même des effets légèrement bénéfiques sur la taille et le poids de naissance, ainsi que sur la diminution des risques de naissance prématurée22–25. Pour ces raisons, plusieurs panels d’experts recommandent que les femmes enceintes ou allaitantes aient une consommation de DHA d’au moins 200 à 300 mg/jour26–28. L’Anses ((Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) en France recommande 500 mg/jour d’oméga-3 (DHA + EPA)29. Ces oméga-3 se trouvant surtout dans les poissons et les fruits de mer, il n’est pas surprenant de trouver de nombreuses études observationnelles rapportant qu’une consommation de poisson pendant la grossesse est souvent associée à un meilleur développement cognitif chez l’enfant2,4,5,11,19,30–35.

Et pourtant, les bénéfices qui seraient dus aux oméga-3 sont parfois nuancés par la présence de plusieurs limites méthodologiques. Par exemple, la consommation de poisson et de fruits de mer est souvent associée à un mode de vie globalement plus sain et à un meilleur statut socioéconomique36. De plus, les poissons sont aussi une bonne source de protéines, de vitamines B et D, d’iode et de sélénium, qui favorisent également le développement de l’enfant, et pour le sélénium, pourrait par ailleurs prévenir les méfaits du mercure37. Même si les modèles utilisés par les épidémiologistes sont ajustés en prenant en compte la plupart des facteurs pouvant jouer un rôle, il est probablement trop simpliste de ne se focaliser que sur les bienfaits d’un seul nutriment38,39.

Alors, quels poissons choisir ?

Il est souvent conseillé de choisir les poissons riches en oméga-3 et pauvres en mercure, mais ce n’est pas toujours si simple, car les habitudes de consommation et la tolérance au mercure peuvent varier selon les individus39. De plus, les bases de données concernant les taux d’oméga-3 et de mercure chez les poissons ne donnent pas toujours des résultats similaires1,6,40,41. Je n’ai trouvé que quelques études regardant précisément pour quels poissons les bienfaits des oméga-3 compenseraient bien les méfaits du mercure. Les poissons particulièrement déconseillés pendant la grossesse et pour les jeunes enfants sont le requin, l’espadon, le thon, le homard, le bar, le flétan et la morue21,41–43, mais aussi la carpe, la lotte, l’esturgeon, la limande, et le vivaneau41,44. À l’inverse, les poissons conseillés sont généralement le saumon, la truite, la crevette et le hareng21,41,42,44. Selon des études, le maquereau est parfois conseillé44 et parfois déconseillé41.

Toutefois, je n’ai trouvé qu’une seule étude, qui date de 2010, fournissant clairement les quantités appropriées de consommation pour différentes espèces de poissons en fonction de leur niveau de mercure et des apports recommandés en oméga-341. Le tableau 1, basé sur cette étude, indique le nombre de portions (une portion = 200 g) à consommer par mois pour bénéficier des oméga-3. Ces valeurs ont été calculées pour un adulte de 68 kg. On peut éventuellement considérer des portions de 20 g pour un bébé de 7 kg comme première approximation (j’ai juste divisé par 10), en attendant de meilleures études qui prendraient en compte les particularités propres au métabolisme d’un bébé en pleine croissance.

Tableau poissons

Cependant, comme mentionné précédemment, il n’est pas très facile de déterminer si les bienfaits des poissons proviennent vraiment de ces oméga-3 et non pas des autres nutriments qu’ils contiennent. En fait, il existe plusieurs études randomisées contrôlées qui ont comparé des enfants, dont la mère avait reçu des compléments alimentaires en DHA pendant la grossesse, à un autre groupe dont la mère avait reçu un placebo. D’autres encore ont comparé un groupe témoin avec des enfants ayant consommé du lait artificiel enrichi en DHA étant bébé. Aucune de ces études n’a trouvé de différences dans leur santé ou leur développement moteur et cognitif45–49 ! Elles rapportent quand même, pour les femmes ayant reçu des compléments en oméga-3 pendant la grossesse, une très légère augmentation de l’âge de leur bébé à la naissance (environ deux jours de plus), mais aucun effet sur les risques d’autisme, de troubles du déficit de l'attention ou de problèmes respiratoires. Il n’y a aucun effet sur les risques d’hypertension artérielle, de diabète gestationnel et de dépression post-partum chez les mères.

Que penser de cette obsession pour le DHA du coup ? Certains chercheurs préfèrent de plus en plus se focaliser sur d’autres éléments, par exemple le sélénium qui, comme on l’a mentionné, pourrait prévenir les méfaits du mercure37. Plusieurs études menées en 2019 ont justement cherché à identifier quelles espèces de poisson ont une concentration en sélénium susceptible d’annuler la toxicité en mercure50–53. Mis à part les gros poissons comme l’espadon ou certains requins, tous les poissons testés montrent une balance risque-bénéfice positive. Le sélénium en excès pourrait même annuler les effets d’une consommation occasionnelle d’un poisson à forte teneur en mercure50. Ces résultats doivent bien sûr encore être confirmés pour les femmes enceintes ou les jeunes enfants

Autres précisions sur tous ces chiffres

Plus de la moitié des émissions de mercure ont une origine humaine : rejets industriels, incinération de déchets, corrosion de munitions immergées, activités minières et combustions de charbon, pétrole ou gaz54. Or ces pollutions environnementales sont en augmentation et pourraient continuer à augmenter compte tenu des choix énergétiques, du réchauffement climatique et de la déforestation qui pourrait déclencher la libération de mercure se trouvant dans les sédiments et dans des sols pollués54. Une étude suivant la teneur en mercure du thon rapporte une augmentation de 4 % par an chez cette espèce, et les auteurs suggèrent que les concentrations de mercure sont probablement aussi en augmentation dans les autres espèces de poissons55,56. La vitesse d’augmentation peut toutefois varier d’un endroit à un autre selon la pollution de l’eau et les espèces concernées57–62. Il est donc conseillé de se renseigner auprès des autorités locales si l’on consomme du poisson pêché par soi-même63.

La bonne nouvelle, c’est que dans les endroits où l’on a diminué les émissions de mercure, ce déclin s’est aussi rapidement reflété dans les poissons consommés64; et depuis août 2017, la Convention de Minamata est entrée en vigueur. Elle prévoit de nombreuses mesures pour interdire ou diminuer la quantité de mercure utilisée dans de nombreux produits ou activités humaines, et elle a été signée par 128 pays65.

Néanmoins, compte tenu des risques importants pour la santé et des changements possibles dans les taux de mercure au cours des années, et des zones géographiques, j’ai été très surpris de ne pas trouver davantage d’études sur la question. Plus particulièrement, je n’ai trouvé aucun suivi annuel des taux de mercure chez les poissons qui serait récent et disponible. La principale base de données généralement utilisée provient de l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and Drug Administration, FDA)66, mais ses estimations ne se basent parfois que sur trois échantillons, elle ne distingue pas les taux de mercure selon les régions et, surtout, elle n’a pas été mise à jour depuis plus de 20 ans pour certaines espèces. Il existe une autre base de données proposée par l’université de Stony Brook qui recense davantage d’échantillons et est un peu plus détaillée67, mais elle date de 2012 et ne concerne que les poissons vendus aux États-Unis. Depuis la Convention de Minamata, d’autres bases de données commencent à être mises en place comme le « Mercure du biote méditerranéen » (M2B)62.

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Date de dernière mise à jour : 30/03/2021