Boire de l'alcool pendant la grossesse

Il ne fait désormais plus de doute que boire de l’alcool en excès (c’est-à-dire boire un verre très rapidement ou plus de cinq verres par jour) pendant la grossesse augmente les risques pour le bébé d’avoir un faible poids de naissance, une plus petite tête, des malformations faciales ; mais aussi des retards de développement, des troubles du comportement et des troubles de l’apprentissage tout au long de la vie1–9. On entend par verre l’équivalent d’un verre de vin ou d’une demi-pinte de bière, ou d’un verre à shot de spiritueux. Boire trois verres ou plus par jour a des effets négatifs sur le développement physique et mental de l’enfant5,10–12, sur la croissance du fœtus et sur les risques de fausse couche, de grossesse prématurée et de mort subite du nourrisson7,13–16.

10078164 alcool et grossesse les risques seraient sous estimes

Et si l’on boit vraiment modérément (c’est-à-dire moins d’un verre par jour)?

Ici, la littérature scientifique est parfois un peu confuse, et il est donc bon de la regarder dans le détail, en notant les risques étudiés et en suivant les dates de publication.

Concernant les risques de mortinatalité et de fausse couche, la littérature scientifique contient des publications souvent contradictoires17,18. D'un côté, certaines ne suggèrent aucun effet négatif d’une consommation modérée13,14,19–22. Par exemple, une revue de littérature scientifique de 2007 examinant 46 articles scientifiques sur la question rapporte qu’il n’y a pas de résultats concluants quant à l’impact d’une consommation modérée d’alcool sur le risque de fausse couche21.

D'un autre côté, une grosse étude de 2012, ayant suivi près de 100 000 femmes, trouve qu’une consommation modérée au cours du premier trimestre (dans cette étude, jusqu’à trois verres par semaine) peut presque doubler le risque de fausse couche23, faisant écho à de précédentes études qui avaient trouvé des résultats similaires24,25. D’autres études ont montré que les femmes consommant plus de cinq verres par semaine au cours du premier trimestre multipliaient par cinq le risque de mortinatalité et par trois le risque de fausse couche26–29.

L’acception sociale de la consommation d’alcool pourrait expliquer ces contradictions. En effet, les relations entre consommation d’alcool et fausse couche sont le plus souvent trouvées lorsque les études sont conduites en Amérique du Nord plutôt qu’en Europe17,18. Ces études se basant sur des questionnaires, les femmes en Amérique du Nord, chez qui il est très mal vu de boire pendant la grossesse, auraient pu sous-évaluer leur consommation d’alcool biaisant ainsi les données en augmentant artificiellement le risque lié à une faible consommation d’alcool. On peut aussi faire l’hypothèse que ces femmes buvant même modérément dans un environnement hostile ont d’autres caractéristiques favorisant le risque de fausse couche (voir note méthodologique). Il est important de noter aussi que la plupart de ces études ne contrôlaient pas directement si les femmes étaient nauséeuses ou pas30. Or la nausée est souvent associée à des grossesses sans problème31. Les femmes nauséeuses ayant tendance à boire moins d’alcool, ce facteur aurait aussi pu biaiser les données dans l’autre sens, en augmentant artificiellement le risque lié à une consommation d’alcool.

Concernant les risques de naissance prématurée, bien que certaines études ne trouvant pas de lien entre consommation d'alcool et naissance prématurée, elles restent très controversées pour des raisons méthodologiques21,32. Deux grosses études palliant la plupart des écueils méthodologiques rencontrés précédemment ne trouvent pas de lien entre une consommation modérée d’alcool et un risque de naissance prématurée8,15.

Concernant les risques de mort subite du nourrisson, les cas sont d’environ un sur 2000 enfants33. Bien que l’on sache qu’une consommation excessive d’alcool peut multiplier par huit le risque de mort subite du nourrisson7, je n’ai trouvé aucune étude qui s’est intéressée à l’effet de la consommation modérée d’alcool.

Concernant les risques de faible poids et taille de naissance, et les risques d’anomalies congénitales, une étude ayant suivi la grossesse de 992 femmes conclut que ces risques augmentent avec la quantité d’alcool ingérée, et ce sans effet de seuil34. Autrement dit, même une faible consommation d’alcool semble pouvoir augmenter les risques. Une autre étude récente semble confirmer ces résultats35.

Concernant les comportements et l’apprentissage, ici aussi c'est parfois controversé. D'un côté, une grosse étude ayant suivi la consommation d’alcool de 2900 femmes, et le développement comportemental de leurs enfants, ne trouve aucun impact négatif d’une consommation modérée d’alcool (entre deux et six verres par semaine) sur l’enfant à deux ans (environ 10 % des enfants ont des problèmes comportementaux, consommation d'alcool ou pas)36. D’autres études étudiant plusieurs milliers de femmes n’ont pas réussi, non plus, à montrer un effet négatif d’une consommation modérée d’alcool (égale ou inférieure à un verre par jour) pendant la grossesse sur le quotient intellectuel de leurs enfants à cinq ans37, à huit ans38 et à 14 ans39. D'un autre côté, plusieurs études suggèrent que les effets négatifs d’une consommation modérée d’alcool ne se manifestent qu’une fois que le cerveau de l’enfant est suffisamment développé pour effectuer des tâches complexes12,37,40. Ainsi, chez des enfants de 10 ans montrant des séquelles dues à une faible exposition prénatale à l’alcool (trouble de l’attention ou dysfonctionnements dans d’autres domaines comme le langage ou la mémoire), presque la moitié d’entre eux ne présentaient pas de problèmes avant l’âge de cinq ans. Une autres étude plus récente a mis en évidence qu’une consommation modérée d’alcool pendant la grossesse, ou des épisodes ponctuels de consommation excessive (« binge drinking ») augmentaient d’environ 20 % les risques pour l’enfant de développer des troubles d'hyperactivité avec déficit de l'attention41. Il semble donc bien qu'une consommation même modérée d'alcool ne soit pas totalement sans risque pour l'enfant.

Note méthodologique

On entend parfois l’argument suivant : «  Vous ne donneriez pas d’alcool à un enfant, alors pourquoi en donneriez-vous à un fétus ? ». Il est bon de préciser ici que ce n’est pas comme ça que ça marche. Lorsqu’on boit, l’alcool entre dans notre système digestif puis passe dans le sang. Le foie va transformer l’alcool en une molécule appelée acétaldéhyde, puis en acétate. L’acétaldéhyde est toxique pour les autres cellules du corps, et dépendamment de la quantité et de la vitesse à laquelle on boit, ces molécules peuvent rester dans le flux sanguin. Le sang de la mère étant partagé avec le bébé, l’alcool va alors être partagé aussi avec le fœtus. Le foie du fœtus n’est capable de gérer qu’une quantité extrêmement infime d’alcool41, alors bien sûr, si trop acétaldéhyde est présent, cette molécule peut affecter ses organes et avoir un impact sur son développement.
En bref, lorsque vous buvez doucement, vous métabolisez tout ou presque tout l’alcool avant que celui-ci n’arrive aux fétus.  Par contre si vous buvez de l’alcool fort, ou en grande quantité, votre fœtus peut être intoxiqué. C’est pour cette raison qu’une consommation excessive n’aura pas les mêmes effets qu’une consommation modérée. Enfin, il est bon de préciser aussi qu’indépendamment de la quantité d’alcool et de la vitesse de consommation, le fait d’être à jeun ou pas aurra aussi un impact sur l’effet de l’alcool. En effet, si le système digestif contient de la nourriture, l’alcool entrera moins rapidement en contact avec les parois intestinales. Son absorption se déroule alors plus lentement, pouvant aller jusqu’à 90 minutes. Par contre, si l’estomac est vide, l’absorption peut se terminer en 30 minutes augmentant de fait les risques d’intoxication pour la mère et l’enfant.
Enfin, les prédispositions génétiques, les habitudes de consommation, l’activité physique, et de nombreux autres facteurs vont déterminer les conséquences qu’aura une consommation d’alcool sur la mère et son enfant. Ainsi de la même manière que tous les fumeurs ne développent pas un cancer, une consommation même modérée d’alcool n’aura pas les mêmes conséquences sur tous les enfants.

Références

1             Chudley, A. E. (2005) ‘Fetal alcohol spectrum disorder: Canadian guidelines for diagnosis’. Canadian Medical Association Journal, 172(5_suppl), pp. S1–S21. [online] Available from: http://www.cmaj.ca/cgi/doi/10.1503/cmaj.1040302 (Accessed 11 October 2017)

2             Ramsay, Michèle (2010) ‘Genetic and epigenetic insights into fetal alcohol spectrum disorders’. Genome Medicine, 2(4), p. 27. [online] Available from: http://genomemedicine.biomedcentral.com/articles/10.1186/gm148 (Accessed 11 October 2017)

3             Jones, K. and Smith, D. (1973) ‘Recognition of the fetal alcohol syndrome in early infancy’. The Lancet, 302(7836), pp. 999–1001. [online] Available from: http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0140673673910921 (Accessed 11 October 2017)

4             Jones, K., Smith, D., Ulleland, C. and Streissguth, A.P. (1973) ‘Pattern of malformation in offspring of chronic alcoholic mothers’. The Lancet, 301(7815), pp. 1267–1271. [online] Available from: http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0140673673912919 (Accessed 11 October 2017)

5             Streissguth, Ann P., Bookstein, Fred L., Barr, Helen M., Sampson, Paul D., et al. (2004) ‘Risk Factors for Adverse Life Outcomes in Fetal Alcohol Syndrome and Fetal Alcohol Effects’. Journal of Developmental & Behavioral Pediatrics, 25(4), pp. 228–238. [online] Available from: http://journals.lww.com/jrnldbp/Abstract/2004/08000/Risk_Factors_for_Adverse_Life_Outcomes_in_Fetal.2.aspx (Accessed 11 October 2017)

6             Sampson, P D, Bookstein, F L, Barr, H M and Streissguth, A P (1994) ‘Prenatal alcohol exposure, birthweight, and measures of child size from birth to age 14 years.’ American Journal of Public Health, 84(9), pp. 1421–1428. [online] Available from: http://ajph.aphapublications.org/doi/10.2105/AJPH.84.9.1421 (Accessed 11 October 2017)

7             O’Leary, C. M., Jacoby, P. J., Bartu, A., D’Antoine, H. and Bower, C. (2013) ‘Maternal Alcohol Use and Sudden Infant Death Syndrome and Infant Mortality Excluding SIDS’. PEDIATRICS, 131(3), pp. e770–e778. [online] Available from: http://pediatrics.aappublications.org/cgi/doi/10.1542/peds.2012-1907 (Accessed 6 November 2017)

8             O’Leary, Cm, Nassar, N, Kurinczuk, Jj and Bower, C (2009) ‘The effect of maternal alcohol consumption on fetal growth and preterm birth’. BJOG: An International Journal of Obstetrics & Gynaecology, 116(3), pp. 390–400. [online] Available from: http://doi.wiley.com/10.1111/j.1471-0528.2008.02058.x (Accessed 11 October 2017)

9             Kable, Julie A., O’Connor, Mary J., Olson, Heather Carmichael, Paley, Blair, et al. (2016) ‘Neurobehavioral Disorder Associated with Prenatal Alcohol Exposure (ND-PAE): Proposed DSM-5 Diagnosis’. Child Psychiatry & Human Development, 47(2), pp. 335–346. [online] Available from: http://link.springer.com/10.1007/s10578-015-0566-7 (Accessed 11 October 2017)

10           Alati, Rosa, Davey Smith, George, Lewis, Sarah J., Sayal, Kapil, et al. (2013) ‘Effect of Prenatal Alcohol Exposure on Childhood Academic Outcomes: Contrasting Maternal and Paternal Associations in the ALSPAC Study’ Gorlova, O. Y. (ed.). PLoS ONE, 8(10), p. e74844. [online] Available from: http://dx.plos.org/10.1371/journal.pone.0074844 (Accessed 6 November 2017)

11           Larroque, Beatrice and Kaminski, Monique (1998) ‘Prenatal Alcohol Exposure and Development at Preschool Age: Main Results of a French Study’. Alcoholism: Clinical and Experimental Research, 22(2), pp. 295–303. [online] Available from: http://doi.wiley.com/10.1111/j.1530-0277.1998.tb03652.x (Accessed 6 November 2017)

12           Astley, Susan J. (2010) ‘Profile of the first 1,400 patients receiving diagnostic evaluations for fetal alcohol spectrum disorder at the Washington State Fetal Alcohol Syndrome Diagnostic & Prevention Network’. The Canadian Journal of Clinical Pharmacology = Journal Canadien De Pharmacologie Clinique, 17(1), pp. e132-164.

13           Albertsen, K. (2004) ‘Alcohol Consumption during Pregnancy and the Risk of Preterm Delivery’. American Journal of Epidemiology, 159(2), pp. 155–161. [online] Available from: https://academic.oup.com/aje/article-lookup/doi/10.1093/aje/kwh034 (Accessed 6 November 2017)

14           Parazzini, F., Chatenoud, L., Surace, M., Tozzi, L., et al. (2003) ‘Moderate alcohol drinking and risk of preterm birth’. European Journal of Clinical Nutrition, 57(10), pp. 1345–1349. [online] Available from: https://insights.ovid.com/european-clinical-nutrition/ejcn/2003/10/000/moderate-alcohol-drinking-risk-preterm-birth/22/00003612 (Accessed 6 November 2017)

15           Kesmodel, Ulrik, Olsen, Sjúrdur Fródi and Secher, Niels Jørgen (2000) ‘Does Alcohol Increase the Risk of Preterm Delivery?’ Epidemiology, 11(5), pp. 512–518. [online] Available from: http://journals.lww.com/epidem/Abstract/2000/09000/Does_Alcohol_Increase_the_Risk_of_Preterm.5.aspx (Accessed 6 November 2017)

16           Iyasu, Solomon (2002) ‘Risk Factors for Sudden Infant Death Syndrome Among Northern Plains Indians’. JAMA, 288(21), p. 2717. [online] Available from: http://jama.jamanetwork.com/article.aspx?doi=10.1001/jama.288.21.2717 (Accessed 6 November 2017)

17           Abel, E. L. (1997) ‘Maternal alcohol consumption and spontaneous abortion’. Alcohol and Alcoholism, 32(3), pp. 211–219. [online] Available from: https://academic.oup.com/alcalc/article-lookup/doi/10.1093/oxfordjournals.alcalc.a008260 (Accessed 28 September 2017)

18           O’Brien, P. (2007) ‘Is it all right for women to drink small amounts of alcohol in pregnancy? Yes’. BMJ, 335(7625), pp. 856–856. [online] Available from: http://www.bmj.com/cgi/doi/10.1136/bmj.39371.381308.AD (Accessed 18 October 2017)

19           Halmesmaki, Erja, Alimaki, Mattiv, Rotne, Risto, Ylikahri, Reino and Ylikorkala, OLAVl (1989) ‘Maternal and paternal alcohol consumption and miscarriage’. BJOG: An International Journal of Obstetrics and Gynaecology, 96(2), pp. 188–191. [online] Available from: http://doi.wiley.com/10.1111/j.1471-0528.1989.tb01660.x (Accessed 8 November 2017)

20           Harlap, S. and Shiono, P.H. (1980) ‘Alcohol, smoking, and incidence of spontaneous abortions in the first and second trimester’. The Lancet, 316(8187), pp. 173–176. [online] Available from: http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0140673680900616 (Accessed 8 November 2017)

21           Henderson, J, Gray, R and Brocklehurst, P (2007) ‘Systematic review of effects of low-moderate prenatal alcohol exposure on pregnancy outcome’. BJOG: An International Journal of Obstetrics & Gynaecology, 114(3), pp. 243–252. [online] Available from: http://doi.wiley.com/10.1111/j.1471-0528.2006.01163.x (Accessed 8 November 2017)

22           Cavallo, F., Russo, R., Zotti, C., Camerlengo, A. and Ruggenini, A. M. (1995) ‘Moderate alcohol consumption and spontaneous abortion’. Alcohol and Alcoholism (Oxford, Oxfordshire), 30(2), pp. 195–201.

23           Andersen, A.-M. N., Andersen, P. K., Olsen, J., Gronbaek, M. and Strandberg-Larsen, K. (2012) ‘Moderate alcohol intake during pregnancy and risk of fetal death’. International Journal of Epidemiology, 41(2), pp. 405–413. [online] Available from: https://academic.oup.com/ije/article-lookup/doi/10.1093/ije/dyr189 (Accessed 28 September 2017)

24           Kline, Jennie, Stein, Zena, Shrout, Patrick, Susser, Mervyn and Warburton, Dorothy (1980) ‘Drinking during pregnancy and spontaneaous abortion’. The Lancet, 316(8187), pp. 176–180. [online] Available from: http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0140673680900628 (Accessed 8 November 2017)

25           Windham, Gayle C., Von Behren, Julie, Fenster, Laura, Schaefer, Catherine and Swan, Shanna H. (1997) ‘Moderate Maternal Alcohol Consumption and Risk of Spontaneous Abortion’. Epidemiology, 8(5), pp. 509–514. [online] Available from: http://www.jstor.org/stable/3702681 (Accessed 8 November 2017)

26           Kesmodel, U. (2002) ‘Moderate Alcohol Intake during Pregnancy and the Risk of Stillbirth and Death in the First Year of Life’. American Journal of Epidemiology, 155(4), pp. 305–312. [online] Available from: https://academic.oup.com/aje/article-lookup/doi/10.1093/aje/155.4.305 (Accessed 8 November 2017)

27           Kesmodel, U. (2002) ‘Moderate alcohol intake in pregnancy and the risk of spontaneous abortion’. Alcohol and Alcoholism, 37(1), pp. 87–92. [online] Available from: https://academic.oup.com/alcalc/article-lookup/doi/10.1093/alcalc/37.1.87 (Accessed 8 November 2017)

28           Rasch, Vibeke (2003) ‘Cigarette, alcohol, and caffeine consumption: risk factors for spontaneous abortion’. Acta Obstetricia et Gynecologica Scandinavica, 82(2), pp. 182–188. [online] Available from: http://doi.wiley.com/10.1034/j.1600-0412.2003.00078.x (Accessed 8 November 2017)

29           Aliyu, Muktar H., Lynch, O’Neil, Nana, Philip N., Alio, Amina P., et al. (2011) ‘Alcohol Consumption During Pregnancy and Risk of Placental Abruption and Placenta Previa’. Maternal and Child Health Journal, 15(5), pp. 670–676. [online] Available from: http://link.springer.com/10.1007/s10995-010-0615-6 (Accessed 8 November 2017)

30           Oster, Emily (2013) Expecting Better: Why the Conventional Pregnancy Wisdom is Wrong and What You Really Need to Know, London, Orion.

31           Maconochie, N, Doyle, P, Prior, S and Simmons, R (2007) ‘Risk factors for first trimester miscarriage-results from a UK-population-based case-control study’. BJOG: An International Journal of Obstetrics & Gynaecology, 114(2), pp. 170–186. [online] Available from: http://doi.wiley.com/10.1111/j.1471-0528.2006.01193.x (Accessed 8 November 2017)

32           Bailey, Beth A. and Sokol, Robert J. (2008) ‘Pregnancy and Alcohol Use: Evidence and Recommendations for Prenatal Care’: Clinical Obstetrics and Gynecology, 51(2), pp. 436–444. [online] Available from: http://content.wkhealth.com/linkback/openurl?sid=WKPTLP:landingpage&an=00003081-200806000-00025 (Accessed 8 November 2017)

33           Mathews, T. J., Menacker, Fay, MacDorman, Marian F. and Centers for Disease Control and Prevention, National Center for Health Statistics (2004) ‘Infant mortality statistics from the 2002 period: linked birth/infant death data set’. National Vital Statistics Reports: From the Centers for Disease Control and Prevention, National Center for Health Statistics, National Vital Statistics System, 53(10), pp. 1–29.

34           Sawada Feldman, Haruna, Lyons Jones, Kenneth, Lindsay, Suzanne, Slymen, Donald, et al. (2012) ‘Prenatal Alcohol Exposure Patterns and Alcohol-Related Birth Defects and Growth Deficiencies: A Prospective Study’. Alcoholism: Clinical and Experimental Research, 36(4), pp. 670–676. [online] Available from: http://doi.wiley.com/10.1111/j.1530-0277.2011.01664.x (Accessed 8 November 2017)

35           Martínez-Galiano, J. M., Amezcua-Prieto, C., Salcedo-Bellido, I., Olmedo-Requena, R., et al. (2019) ‘Alcohol consumption during pregnancy and risk of small-for-gestational-age newborn’. Women and Birth, 32(3), pp. 284–288. [online] Available from: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1871519218302609 (Accessed 20 February 2020)

36           Robinson, M, Oddy, Wh, McLean, Nj, Jacoby, P, et al. (2010) ‘Low-moderate prenatal alcohol exposure and risk to child behavioural development: a prospective cohort study’. BJOG: An International Journal of Obstetrics & Gynaecology, 117(9), pp. 1139–1152. [online] Available from: http://doi.wiley.com/10.1111/j.1471-0528.2010.02596.x (Accessed 8 November 2017)

37           Skogerbø, å, Kesmodel, Us, Wimberley, T, Støvring, H, et al. (2012) ‘The effects of low to moderate alcohol consumption and binge drinking in early pregnancy on executive function in 5-year-old children: The effects of early prenatal alcohol consumption’. BJOG: An International Journal of Obstetrics & Gynaecology, 119(10), pp. 1201–1210. [online] Available from: http://doi.wiley.com/10.1111/j.1471-0528.2012.03397.x (Accessed 8 November 2017)

38           Alati, Rosa, MacLeod, John, Hickman, Matthew, Sayal, Kapil, et al. (2008) ‘Intrauterine Exposure to Alcohol and Tobacco Use and Childhood IQ: Findings from a Parental-Offspring Comparison within the Avon Longitudinal Study of Parents and Children’. Pediatric Research, 64(6), pp. 659–666. [online] Available from: http://www.nature.com/doifinder/10.1203/PDR.0b013e318187cc31 (Accessed 8 November 2017)

39           O’Callaghan, Frances V., O’Callaghan, Michael, Najman, Jake M., Williams, Gail M. and Bor, William (2007) ‘Prenatal alcohol exposure and attention, learning and intellectual ability at 14 years: A prospective longitudinal study’. Early Human Development, 83(2), pp. 115–123. [online] Available from: http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0378378206001563 (Accessed 8 November 2017)

40           Astley, S and Grant, T (2012) ‘Another perspective on “The effect of different alcohol drinking patterns in early to mid pregnancy on the child’s intelligence, attention, and executive function”: Correspondence’. BJOG: An International Journal of Obstetrics & Gynaecology, 119(13), pp. 1672–1672. [online] Available from: http://doi.wiley.com/10.1111/1471-0528.12008 (Accessed 6 November 2017)

41           Pagnin, Daniel, Zamboni Grecco, Maria Luiza and Furtado, Erikson Felipe (2019) ‘Prenatal alcohol use as a risk for attention-deficit/hyperactivity disorder’. European Archives of Psychiatry and Clinical Neuroscience, 269(6), pp. 681–687. [online] Available from: https://doi.org/10.1007/s00406-018-0946-7 (Accessed 9 September 2020)

Date de dernière mise à jour : 13/10/2021